lundi 19 janvier 2015

Club de Natation

Vous le savez, dans le cadre de mon stage, je devrai, en parallèle des cours de Français Langue Etrangère et d'Education Physique et Sportive, m'occuper du club de natation, une fois par semaine après les cours.

Histoire de dégrossir le terrain et commencer (doucement) à préparer ce beau challenge, je vais reprendre avec vous un article proposé par le site Natation pour tous.
 Comme dans tout sport, on sépare le processus de formation d'un nageur en plusieurs phases, durant lesquelles le nageur va acquérir différentes compétences. A chaque âge doit donc correspondre un enseignement, qui est lui directement relié aux différentes étapes de la croissance et du développement de l'enfant. 
  • Une phase d'apprentissage de 6 à 11 ans (où l'on construit les bases de la technique de nage).
  • Une phase de formation de 12 ans à 15 ans (où le nageur apprend à s'entraîner).
  • Une phase de maturité (où le nageur s'entraîne et peut exprimer son potentiel en compétition).
Je pars de l'hypothèse que j'aurai en face de moi des enfants à cheval entre la période d'apprentissage et de formation. Je me pencherai donc un peu plus sur ces deux phases dans cet article, laissant le côté compétition pure et dure de côté pour le moment. 

La phase d'apprentissage : Entrée dans l'école de natation

 Dès 6 ans, les enfants peuvent intégrer l'école de natation.
Crédit photo : Mark Spencer
Cette période correspond donc à la scolarité de primaire. L'enfant découvre le milieu aquatique, apprendre à s'y adapter et le maîtriser. On y construit les compétences de bases.

L'enseignement y est similaire à celui pratiqué en milieu scolaire mais le nombre de séances est souvent plus important (dans mon cas, nous aurons une semaine par semaine, je ne sais pas combien ils en font en primaire).

A cet âge, l'enfant a une très bonne capacité d'apprentissage pour des mouvements simples. Par contre sa capacité à fixer ces apprentissages est nettement moindre que celle de l'adulte, il aura donc besoin de répétitions pour consolider ses progrès.

Le plaisir doit cependant rester au centre de l'activité.

Les notions principales de départ :
- Immersion, Respiration, Equilibres,
- Ondulations (vers 7-8 ans)
- Virages (fin de cycle)

Premières nages : Brasse, dos, crawl (attention au placement de la tête)
- Vers 9-10, l'enfant progresse notamment dans la force et la maîtrise de son physique et on s'attèle alors à assimiler des gestes plus précis.

L'objectif à la fin du cycle : Obtenir une bonne maîtrise des 4 nages, des départs et des virages à allure lente avec des bases solides (gainage, coordination) sur lesquelles on pourra ensuite s'appuyer pour commencer l'entraînement.

La formation : Maîtrise technique et efficacité

Cette période correspond à la scolarité du collège. Les objectifs principaux resteront techniques et on cherchera à maintenir l'efficacité de la nage à des vitesses plus élevées. C'est à cette période que l'enfant commence à s'entraîner et ceci va nécessiter l'acquisition de savoirs-faire particuliers.
Crédit photo : Jim Bahn


Les benjamins (11-12 ans):


Perfectionnement des 4 nages, les virages et les départs à vitesse lente puis transfert sur des allures plus rapide en travail intermittent (où on alterne les parcours et les vitesses pour développer le cardio)

En variant son allure tout en maintenant sa technique, l'enfant apprend à maîtriser sa nage et à gérer son rythme.

Attention, à cet âge, les enfants ne disposent pas encore des structures pour recycler l'acide lactique (responsable des crampes) donc il ne faut pas demander un effort trop intense. Par contre, c'est un âge propice au développement de la fréquence gestuelle et l'entraînement devra donc inclure des exercices de vitesse en vue de l'améliorer.

Le renforcement musculaire général peut être mis en place avec des ateliers variés (gainage, corde à sauter, exercices avec charges légères...). Elles permettront un développement harmonieux de la musculature sans déséquilibre.

Objectif parallèle : il est important que l'enfant apprenne à s'échauffer, s'entraîner et s'étirer.

Les minimes (13 ans – 14 ans) : 

L'adolescence correspond à des modifications profondes tant au plan physique que psychologique. Les performances peuvent connaître une progression spectaculaire surtout si les étapes précédentes ont été correctement effectuées. L'adolescence augmente la capacité à recycler l'acide lactique et ainsi de nouvelles possibilités d'entraînement, plus intensives, s'ouvrent.

Travail sur : Le développement du VO2 max (consommation maximale d'oxygène).
La maîtrise technique dans chaque nage travaillée. Renforcement musculaire adapté
Possibilité de développer un projet personnel (fixations d'objectifs, prise en charge de séance jeunes)

La séance de natation


Concernant la séance en elle-même, je peux m'inspirer d'un déroulement type d'une séance d'EPS
  • Mise en place du matériel.
  • Accueil du groupe.
  • Phase de pratique.
  • Retour sur la séance.
Le plus difficile pour moi sera de mettre en place la phase de pratique, adaptée aux thèmes à aborder. Je fabriquerai par la suite une progression type, quand j'aurai pris connaissance du public auquel je vais enseigner dans ce club, et de connaître leur niveau de départ. 

Quelques mots de vocabulaire pour conclure :
Nager = svømme ; Natation = svømning ; Nager la brasse = gøre det brystsvømning

God Aften !

dimanche 18 janvier 2015

Petit exercice d'anglais

Un peu d'humour n'a jamais fait de mal à personne, et pour cette rentrée, Blanca et moi avons décidé de créer un petit sketch autour des vœux du Nouvel An.

Histoire de s'entraîner, on l'a fait en anglais, et le montage est de Blanca ! On ne se moque pas :)

J-25 avant le départ : Haut les coeurs !

Oui, 10 jours sans article, j'ai du vous manquer.. Je suis navrée, ces derniers jours se sont montrés particulièrement riches sur tout point de vue.

Tout d'abord, j'en sais un peu plus sur mon stage : Tout d'abord, en Français, je vais découvrir l'enseignement par phase, qualifiant les niveaux et non les classes. Le thème de la phase 1 et 2 est donc : "Miam!Miam! : Time, weather, dates, ordering food in a restaurant"

Je vais donc tâcher de préparer une séquence pédagogique autour de ces thèmes, en m'inspirant des cours que nous avons eu en allemand, en suédois et plus récemment sur le drama (et notamment l'exemple de la chasse à l'ours de Michael Rosen).


Côté EPS, beaucoup de travail en perspective puisque mon tuteur a plusieurs classes. Concernant les Middle Years Programme, il y a donc 5 activités différentes :

MYP1 : Handball
MYP2: Acro-gymnastics
MYP3: Badminton
MYP4: Net Games (comprendre sport avec un filet plus généralement)
MYP5: Fitness
Concernant le handball, le badminton et l'acrogym, Net Games je pense pouvoir m'appuyer sur ma formation STAPS ainsi que sur ma propre expérience afin de construire ces séquences. Cependant, j'attends aussi de voir comment mon tuteur travaille, de quel matériel dispose t-il. Le Fitness par contre, ça va être bien drôle car à part mon expérience en tant que sportive, je n'ai pas trop d'autres références !

La belle opportunité de ce stage est également dans la proposition de la directrice du MYP:  créer un club de natation, qui se déroulera une fois par semaine après les cours. Une discipline que je connais peu, mais c'est l'occasion de montrer que je peux porter un projet sportif dans un contexte tout nouveau (et également prouver que je suis compétente pour les motiver à m'embaucher si c'est possible!)

Je vous mets également une petite vidéo de mon établissement d'accueil, je trouve que l'image donnée de l'école y est très chaleureuse et je dois dire qu'en ces temps confus, ça fait du bien. 

samedi 3 janvier 2015

Qu'est ce qu'un bon prof ?

La question a été posée à des lauréats du concours d'enseignements en 2009, à l'Université de Montréal. Un premier témoignage, dans l'enseignement supérieur. Je vous laisse découvrir leurs réponses.


Pour ma part, je pense qu'un bon prof c'est quelqu'un effectivement qui sait être à l'écoute de ses élèves et qui arrive, avec différentes stratégies, à susciter leur curiosité. Il parvient aussi à démontrer l'intérêt de ce qu'il enseigne, pour que les élèves soient dans la démarche d'apprendre et le plus important, qu'ils aient envie d'apprendre !

Et pour vous, c'est quoi un bon prof ?

Merci Julie pour le lien ;)

vendredi 2 janvier 2015

La méthodologie en FLE

Parlons peu, parlons bien. Aujourd'hui, nous allons évoquer le côté méthodologique, intellectuel, de notre sujet. Au Danemark, j'aurais la chance d'enseigner le Français, en tant que langue étrangère pour les apprenants. J'enseignerais donc du FLE (comprendre Français Langue Etrangère).


Comme vous vous en doutez sûrement, il existe plusieurs théories sur les façons d'enseigner le FLE.

Pour aller vite, on dira qu'il y a 3 grands courants (même si d'autres revendiquent leur appartenance à d'autres courants). Il y a tout d'abord la méthodologie dite traditionnelle, la méthodologie communicative et enfin, un courant appartenant à la pédagogie communicative actionnelle, ou pédagogie actionnelle.

Dans cet article, je vais d'abord résumer en quelques lignes ces courants, en vous exposant leurs genèses et leurs idées principales. Christian Puren, en 98 avait d'ailleurs à ce sujet publié un document exposant clairement les différences entre ces courants.

Si je vous parle de ça, c'est qu'en tant qu'enseignant, nous sommes plus ou moins intuitivement tournés vers tel ou tel courant. Dans notre manière d'être dans notre classe, avec nos élèves, dans la façon dont nous tournons les leçons,  etc.

Ma grande passion, dans l'enseignement, c'est de déconstruire le compliqué pour en faire quelque chose d'un peu plus simple pour le plus grand nombre.

La pédagogie traditionnelle :  "Le prof tout puissant"

Pour faire assez simple, le modèle traditionnel, c'est un peu l'image archaïque que l'on peut avoir de l'école et des professeurs. Le prof est mort, vive le prof.

Un lieu où seul l'enseignant détient le savoir, il a tous les pouvoirs et les élèves sont la pour intégrer le tout et être capable de le présenter.

Sur le titre, je vous ai mis le lien de Wikipédia (génération Internet oblige), et pour le coup c'est assez marrant de lire la définition qu'en faisait Jean Houssaye, qui avait inventé le triangle pédagogique. Il dit : " Cette pédagogie privilégie la relation entre l'enseignant et le savoir". Comme quoi l'élève n'était pas vraiment considéré comme partie prenante et active du processus mais plus un réceptacle du savoir divin.
 
Le travail de groupe y est proscrit, du moins peu conseillé car l'enseignant n'a pas suffisamment de contrôle sur l'apprentissage collectif.

  
Pour résumer en une phrase, cette pédagogie est celle du savoir, du modèle, de l'autorité, de l'effort, de l'individualisme et de la sanction.



La pédagogie communicative : "Où on apprend enfin à acheter du pain et demander son chemin"

C'est un peu le moment où on s'est rendu compte que chaque élève pouvait apprendre à sa manière, à son rythme et que l'enseignant, devait s'adapter aux individus.
Le professeur et les élèves coopèrent, avancent ensemble.  Au niveau pédagogique, on arrête d'apprendre par cœur des notions sans sens, on ajoute plutôt aux notions le contexte de communication, concrètement. En langues, il s'agit donc d'apprendre à se débrouiller à l'oral dans un pays étranger. Les essentiels sont abordés, dans des séances "interactives"

Ainsi, la parole est générée par l’élève et non par l’enseignant. On va parler de tâches plutôt que d’instructions portant sur des notions, des fonctions, des actes de langage et des intentions de communication clairs et précis.

Pour résumer : Le rôle de l'enseignant est de permettre à l'apprenant de jouer un rôle actif dans son apprentissage. Il est à la fois animateur, coordinateur et conseiller plutôt que maître.


La perspective actionnelle : "L'élève a toutes les cartes en main pour apprendre"

La pédagogie communicative actionnelle met en avant l'élève, dans sa globalité, comme un être pensant et décisionnaire de sa propre évolution, de son apprentissage.

Auto-évaluation, travail de groupe, l'apprentissage par la pédagogie actionnelle, c'est un peu comme des séances de teambuilding, sur toute l'année (pour exagérer le portrait).

L'enseignant doit savoir s'effacer, tout en observant la progression individuelle de chacun. L'enseignant est un bricoleur, il s'adapte à tout, met en place des stratégies d'apprentissage différenciés pour permettre à tout ses élèves de progresser à leur rythme.

Pour résumer : L'enseignant doit réussir un joli tour de passe-passe : Faire progresser tout le monde, en jonglant avec le temps qui lui est imparti pour que chacun avance. Il est à l'écoute et s'appuie sur l'auto-évaluation pour juger la progression globale de ses élèves. (et avec le sourire s'il vous plait)

Si vous n'avez rien compris à ce que j'ai tenté d'expliquer succinctement, vous pouvez toujours regarder cette vidéo qui en 15 minutes, fait le tour de la question.