jeudi 12 mars 2015

Médias - "Les plus grandes écoles garantissent-elles le succès des enfants ?"

 Cet article est écrit avec la participation aimable et totalement désintéressée de Google Traduction.

Aujourd'hui, à la une du Berlingske, quotidien fondé en 1749, le titre suivant : "Store skoler giver mere succes" /les grandes écoles garantes du succès.

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 Une nouvelle étude montre en effet que les enfants qui fréquentent les écoles de grande taille ont des résultats sensiblement meilleurs que ceux qui fréquentent des plus petites écoles.

En particulier pour ceux issus de familles défavorisés. qui s'en sortent largement mieux dans leur vie adulte.

Cette étude, portée par le département d'économie de l'Université d'Aarhus (2ème plus grande ville du Danemark) et plus particulièrement par les chercheurs Nina Smith et Maria Humlum, s'est attardé sur plus de 600.000 enfants qui ont fréquenté les écoles primaires entre 1986 et 2004.

La taille des écoles, les moyens financiers et enfin, la réussite de ces sujets à l'age adulte (entre 22 et 30 ans) ont été étudiée.

Cette étude a notamment permis aux chercheurs de publier en mars 2014 un article dans l'Economics of Education Review à ce propos (l'intégralité de l'article -en anglais- est en lien ci-dessus si vous voulez le parcourir), repris aujourd'hui par le quotidien danois.
 
En faveur des "grandes" écoles : un plus grand staff et plus de moyens pour gérer les cas particuliers. Les enseignants, avec leurs spécialisations, sont plus à même de gérer la diversité des élèves. De fait, les enfants sont mieux encadrés et réussissent plus.

-> Dans les pays scandinaves, l'équipe pédagogique est presque toujours accompagnée d'un psychologue ou d'un professionnel du secteur social pour gérer les problèmes avec les enfants.

J'ajouterais que le fait d'être dans une grande école favorise la diversité (culturelle et sociale), les échanges entre les élèves, ce qui leur permet de se construire et d'apprendre de leurs pairs.

 L'article explique ensuite le problème majeur que connaissent les petites écoles publiques et autres structures d'accueil pour les enfants (crèche, jardin d'enfants) est d'ordre financier.
Faute de moyens, ces petites structures fusionnent pour permettre aux enfants de rester dans le même environnement. Quand cela n'est pas possible, il arrive que ce soient les parents qui après les protestations, rachètent l'école, pensant aider leurs enfants.

Les petits écoles publiques portées disparues

A ce titre, Bodil Jessen, auteur de l'article présente les chiffres de la disparition des écoles, donnés par le ministère de l'éducation (undervisningsministeriet mot compte triple) En 2000, il y avait 1671 écoles primaires publiques, aujourd'hui, il y en a 1313. C'est 1 école publique sur 5 qui aurait disparue ou fusionnée depuis 2004  Mais la plus grande baisse s'est déroulée entre 2010 et 2011 où le Danemark est passé de 1503 à 1377 écoles. Beaucoup de changement donc pour les quelques 470 000 enfants scolarisés du royaume (en 2012).

Des études (américaines et anglaises) contredisent néanmoins cette théorie, et avancent que les écoles primaires accueillant plus de 1000 élèves offraient un environnement néfaste pour les élèves.

Pour conclure, il faudrait une école assez grande pour avoir des bonnes conditions de travail et d'épanouissement, mais avec moins de 1000 élèves à l'intérieur. 

On compte jusqu'à 100 ! photo Henning Bagger
Mais sur ce point, le Danemark n'a pas à s'inquiéter, puisque si l'on compte simplement les écoles primaires publiques et qu'on essaye de mettre tous les élèves scolarisés dedans, on arrive à 357 élèves en moyenne. Pas de panique.

La journaliste poursuit sur un point important :
"L'opposition des parents envers la fermeture de l'école va affecter les capacités d'apprentissages de leurs enfants négativement, en effet, il est plus difficile pour eux d'apprendre alors que leurs parents sont occupés à se battre, à écrire des lettres pour maintenir l'école ouverte."

C'est de bonne guerre. Il ne serait pas possible d'être militant et à 100% derrière son enfant sans lui montrer son combat. L'argument tient sûrement.

In fact, les fusions d'école auraient un effet négatif à très court terme selon Nina Smith puisqu'elles entraînent beaucoup d'agitation et de changement, que l'enfant n'arrive pas à gérer.

photo Henning Bagger
Alors la conclusion de tout cela, pour un pays qui tient pourtant à effectuer toute sa scolarité au même endroit, c'est que le débat se porte maintenant sur la possibilité de diviser la scolarité et proposer des établissement plus grands à mesure que l'enfant grandit, et donc proposer un lycée un peu plus éloigné des centres villes puisque les ados sont plus enclins aux déplacements (cela me rappelle tous les gens qui venaient de Villefranche-de-Lauragais, Carbonne et autres contrées éloignées jusqu'au Lycée Bellevue avec parfois une heure de transport).

Je laisserai la conclusion de cet article sur l'article à Claus Hjortdal, président de l'Association des chefs d'établissement (et qui a l'air d'être un monsieur particulièrement actif et intéressant) :
"Il faut adapter la structure de l'école à la réalité. Une municipalité ne peut pas avoir beaucoup de petites écoles si la municipalité n'a pas les moyens de les gérer. Inversement, il faut maintenir une petite école, si l'autre alternative est pour les jeunes enfants de faire une heure de bus pour aller à l'école."

Et il faudra parler de la réforme scolaire en France, mais ce sera pour la prochaine fois.

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