mercredi 4 mars 2015

Si j'aurais su, j'aurais pas venu - Onsdag 4 marts

Efficace et très cher
Oui, il faut être prêt à payer cher pour l'éducation de ses enfants pour être surs qu'ils soient placés entre de bonnes mains. Mais bon on s'en doutait déjà ! (voir plus bas ma nouvelle séance avec l'IJ School)

Sinon, l'emploi du temps évolue un peu pour moi, car mon tuteur n'est plus en charge des PYP (école primaire) pour le sport, de fait, on a 4h en moins, ce qui est plutôt pas mal, je vais peut-être pouvoir caler d'autres cours à l'école à Frederiksberg.

Du coup, mardi, la journée a commencé avec deux heures de cours de français. Quand j'y repense, j'ai beaucoup de mal à comprendre comment, avec 4h par semaine, les élèves en sont encore réduits à ne pas comprendre les mots simples. Est-il utile que je remette une illustration de ce cours? Je ne pense pas.

Par contre, je vous mets une vidéo sur un petit essai que j'avais fait pour créer une chanson (#autopromotionoupas), en m'inspirant de ce que nous avions vu en cours sur le Drama (associer la gestuelle avec des mots pour intégrer plus facilement la nouvelle langue). Ne vous moquez pas, on fait ce qu'on peut.
Pour ma défense 1) nous étions avec notre cher ami Andrian à la médiathèque (d'où la voix toute basse) et 2) Ceci est le fruit d'une petite demi-heure de travail pas du tout acharné. 

Donc après les deux heures de français, où nous avons encore fait la météo (même parcours alors que les MYP3, 4 et 5 sont dans leur deuxième année de français), nous avons ensuite eu sport, avec les MYP1, où ils ont poursuivit leurs projets de création de jeux.

Accroche/Décroche
Très sincèrement, sans leur montrer différents jeux qui existent, j'ai du mal à imaginer un enfant inventer un jeu ou autre d'un coup de baguette magique, pas vous ?
 Du coup, après une longue partie de dodgeball, j'ai proposé de leur montrer le jeu Accroche/Décroche, que j'ai appelé Plug/Unplug (branché/débranché) en anglais, même si ça ne veut pas dire tout à fait la même chose, c'était le plus simple.

         - Ils ont bien aimé le jeu, même si j'ai eu quelques difficultés à l'expliquer et du coup, ils ont mis du temps à comprendre ce qu'il fallait faire.
         - Créer à partir de rien c'est difficile. Pour moi, il faut absolument les aider à élargir leurs horizons de réflexion, en leur donnant des exemples. Car tous ont pour le moment en tête un mélange entre le dodgeball et le catching flag. Avec ça on ne va pas aller très loin. Affaire à suivre.

Une fois de retour à la maison, je me suis laissé porter par ma dynamique décroissante pour me reposer. Le soir, nous avons mangé un plat typiquement danois, des boulettes de poissons fris, accompagné de kartoffel/patates. Ils appellent ça les frikadelles (cela m'a fait un peu bizarre car la fricadelle en France n'a rien à voir!) mais c'était plutôt bon !

Mercredi, aujourd'hui donc, journée assez courte, concentrée sur les deux heures d'ultimate (qui marche fort avec les élèves) et mon heure d'observation à l'autre école d'Osterbro. Tout d'abord, comme promis, la vidéo du parcours impossible.


Youtube est un vrai jouet pour moi, avec trois bouts de ficelles on peut faire des choses sympa. Je pousse mes collègues de promo à en faire autant !

Une fois en haut (à gauche), j'ai retrouvé les élèves de la semaine dernière. L'enseignante avait prévu de parler des aventures du Petit Nicolas, je lui avais prêté le livre et photocopié le premier chapitre "On va rentrer".

Ils ont trouvé ça relativement difficile, mais je m'en doutais un peu, même si le héros parle comme un enfant (heureusement), les phrases qui accompagnent les dialogues sont un peu compliquées.

Durant le premier quart d'heure elle est revenu avec eux sur leurs interrogations. La majorité du cours s'est faite en danois alors j'avais un peu de mal à suivre. Ensuite, ils ont lu à voix haute la fin du chapitre avec une prononciation plutôt bonne.

Puis, nous sommes passés à un autre exo, plutôt sympa, où chaque élève avait une question sur un bout de papier et il fallait s'interroger, trouver la réponse et échanger son papier avant de discuter avec quelqu'un d'autre.
Je pense que c'est plutôt une bonne idée pour obliger les élèves à parler. Cela m'a clairement rappelé ce que nous avions fait avec Mme Gunnarsson. Poser des questions, comprendre et répondre à des questions que l'on me pose. La base.

Si j'avais un marteau...
Une fois que cet exercice fut achevé, la prof a fait le bilan avant de passer à la suite. Il y a eu des questions relatant des difficultés rencontrées.

Enfin, si vous parvenez à voir ce qu'il y a au tableau, vous verrez que le niveau est déjà bien élevé, puisqu'ils ont évoqué le subjonctif et le conditionnel. (dans mes classes on ne sait même pas conjuguer un verbe...mais on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable!)

Mais bon, que voulez-vous, ces élèves représentent l'élite du Danemark !

Le cours s'est terminé par une série de questions auxquelles les élèves devaient répondre par écrit sur leur ordinateur. J'ai essayé de les aider quand ils ne savaient pas trop quoi mettre. En bilan, j'ai redit à l'enseignante que je les trouvaient très bons et elle m'a répondu : "oui parfois ils s'en sortent bien, ils comprennent des textes difficiles, puis d'un autre côté, ils me demandent ce que veut dire le mot -salle de bains-"
Oui vu comme ça, on peut en déduire qu'il faut toujours être exigeant, même avec les "meilleurs", sinon on s'arrête de progresser..

Au programme de ce soir, si je suis motivée, j'irais m'entraîner avec une autre équipe de basket, et ensuite j'irais voir le match de la fille de ma famille, qui est gardienne pour une équipe du club Ydun (Udan).

Sinon, je ne pourrais pas faire des remplacements à l'OIS. Tant pis
Pas de stage de plus de 3 mois, pas de CPR. Pas de CPR, pas de contrat. Pas de contrat, pas de remplacement. Pas de remplacement, pas de remplacement. (merci Alain)

                                                  **************

Enfin pour finir, je voulais vous parler du roman que je lis actuellement, vraiment très drôle intitulé La conjuration des imbéciles/A confederacy of Dunces de John Kennedy Toole. Je l'ai offert à ma mère, et une amie me l'a gentiment prêté, comme ça je pourrais en discuter en famille en revenant (j'en suis à la page 172 si tu n'as pas commencé il est encore temps de te mettre à la page -cette expression prend tout son sens- !)

Pour vous en parler, juste une citation qui m'a fait mourir de rire, le personnage principal, Igniatus Reilly, antihéros au possible, parle de son ancien et bref travail de professeur.
"De fait, mon opposition au relativisme du catholicisme moderne est même assez violente. Cependant, l'ignorance crasse de cet intégriste protestant de la cambrousse [...] conduisit mes étudiants à former un comité pour que j'attribuasse des notes à leurs devoirs. Il y eut même une manifestation, ce fût assez spectaculaire. Pour des enfants simples et ignorants comme ils étaient, ils s'en tirèrent plutôt bien. [...] je précipitai par la fenêtre, droit sur la tête des étudiants, le paquet entier des copies en retard - et sans notes, bien entendu. L'université était trop mesquine pour accepter cet acte de défi contre la stupidité abyssale de l'académisme contemporain" avant de conclure : "J'ai encore dit à mes étudiants que, par égard pour l'humanité future, j'espérais qu'ils étaient tous stériles" C'est mesquin, cynique mais tellement cash qu'on a envie de continuer à découvrir ce personnage bien étrange.

Ce roman a remporté le Prix Pulitzer de la fiction en 1981.

Bonus:
*C'est une bonne joueuse de handball
C'était la réponse à la dernière énigme en danois. Si vous aviez trouvé bravo, si vous avez utilisé google trad, je ne vous en veux pas.

God eftermiddag

1 commentaire:

  1. Tu m'as tué avec tes vidéos ^^
    J'ai déjà commencé à travailler avec youtube mais ce que tu me montres me donne envie de bidouiller un peu plus sur le sujet !!
    Ciao !

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