Au détour du tri de mes affaires, j'ai fait un lien plutôt étonnant, du moins que je ne soupçonnais pas un instant ! Pour rire, mes parents m'avaient offert deux exemplaires de la série de roman jeunesse intitulé "Susy", en référence à mon prénom, Suzanne.
Je me demandais si je ne pourrais pas l'utiliser dans mes futurs cours de français, et pour avoir plus d'informations, j'ai tapé le nom de l'auteur Gretha Stevns sur mon moteur de recherche préféré.
Et bien figurez-vous que Gretha Stevns est un pseudo, utilisé par Daniel Jacob Eilif Mortensen, un auteur danois ! Il est né un 14 janvier et s'est éteint l'année de ma naissance (en 1989) à 73 ans.
J'imagine d'un coup si j'avais choisi l'analyse de cette œuvre pour ma critique littéraire.. On aurait eu de quoi s'amuser !
Cela étant dit, je vais donc m'atteler à transcrire ce fabuleux document authentique (approche communicationnelle) que j'ai en ma possession afin de l'adapter pour un cours de français. Sans doute, réécrire, condenser, pour garder les idées qui me plaisent tout en rendant la compréhension facile.
En m'appuyant sur un ouvrage sur la pédagogie du FLE, la compréhension d'un texte écrit en langue étrangère se fait en plusieurs étapes, la perception du texte, l'interprétation et le développement de stratégie de lecture.
Ce que je retiendrais :
1) La perception du texte se fait
- par l’œil en premier (bon on pouvait s'en douter), parce que cela met en jeu une mémoire sensorielle (images et mots) qui permet de faire une première sélection
- sélection acheminée vers la mémoire à court terme pour attribuer une signification
- une fois trouvées, les informations sont envoyées en mémoire à long terme, d'après ce qui a été sélectionné
Attention : Le lecteur débutant ne doit pas passer trop de temps à identifier chaque mot, pour éviter d'encombrer la mémoire à court terme, bloquant la suite du processus
ce qui veut dire : Ne pas s'arrêter à chaque mot que l'on ne connait pas mais faire une lecture globale
2) L'interprétation du texte met en jeu les compétences linguistiques mais également les compétences culturelles et référentielles (ce pourquoi Susy, ouvrage danois, pourrait être intéressant, même s'il a été écrit entre 1957 et 77 pour aider les élèves à comprendre le sens du contexte, qui peut être un handicap)
3) Les stratégies de lecture sont toutes personnelles et dépendent de beaucoup de facteur (niveau d'instruction, habitudes culturelles...) Les chercheurs évoquent 3 grands modèles stratégiques
- du bas vers le haut, le lecteur part des formes graphiques, des plus petites unités qu'il trie, classe et interprète. Cet encodage construit la signification du texte (démarche début d'apprentissage)
- du haut vers le bas, le lecteur s'attache d'abord au sens, aux notions, aux idées, fait des hypothèses sur la signification globale, modifiées petit à petit (démarche lecteur plus expérimenté)
- le modèle interactif, le lecteur a recours aux deux méthodes, aux petites unités formelles, à ses connaissances générales pour faire des hypothèses et comprendre le texte
Leur conseil : exercer l'apprenant à répondre à des questions de compréhension qui portent sur le sens global et la structure du texte mais aussi sur des points de détails soit sémantiques soit formels.
Afin d'incarner au mieux ma séquence, je vais dès lors me plonger dans ces deux incroyables aventures, "Susy mène l'enquête" (1968) et "Susy détective" (1973)
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